Tout son entourage sera d’accord là-dessus, le petit prince à un bien bon caractère.
Aimant la complexité à l’état pur, Lil ne cesse d’adorer la vie qu’on lui a offerte tout en la maudissant hargneusement. Nombreux ne peuvent s’empêcher de rire rien qu’en le constatant, malgré que le cher petit Lil ne plaisante pas du tout là-dessus. Naturellement las. Oui, cela lui convient. Ennuyé par l’évolution du monde, monsieur ne peux s’empêcher de déambuler dans les rues en hurlant sans scrupules que la vie est complètement fatiguant et que les êtres de ce monde devrait tous aller se faire brosser en attendant sagement la fin du monde tant attendu par ce jeune énergumène. Du moins, c’est ce qu’il faisait de son vivant, une activité drôlement amusante à ses yeux et dont il ne pouvait jamais se lasser. Ce que l’on peut remarquer, avec ce jeune cinglé, c’est que lorsqu’il y a un souci quelque part, monsieur est toujours présent quand les préliminaires plus ou moins violents commencent, mais disparaît tel une ombre par la suite. Serait-il un provocateur ou un casse-pieds ? Seul lui et son nounours d’enfance peuvent le savoir. Car oui, monsieur gardai de son vivant, toujours sa peluche sur lui. Nostalgie pensait-il, il en avait besoin pour une raison inconnue.

« aie aie aie. »
Sa citation préférée. Du moins, si cela est une citation. On peut très vite le comprendre, il est vraiment pessimiste. Ne voyant que très rarement du positif dans la vie, Lil se plaint toujours intérieurement de l’univers tout en restant très optimiste avec son entourage, mais aussi lui-même. Est-ce compliqué ? Peut-être, mais cela l’amuse au plus haut point. Néanmoins, malgré son petit côté dur à gérer, le petit imparfait reste tout de même un jeune très enthousiaste, sans rire, et plutôt tactile et sociable, du moins, si c’est lui qui fais le premier pas. Ayant du mal avec les gens tentant de se rapprocher de lui, Lil a toujours préféré venir pour la première fois vers les autres, complètement déboussolé lorsque c’est le contraire malgré que monsieur le camoufle plutôt bien.
« Lil ! »
Hurlent ses proches en découvrant les bêtises qu’il commet. Comment oublier ce petit détail ? Notre cher grognon n’est pas quelqu’un de très sage. Oh que non. On ne peut pas être sage lorsque l’on aime jouer avec les autres, au point de les enquiquiner. C’est ce que fait le jeune Lil, se montre plutôt farceur et joueur dans ses petits moments de délires presque jamais prévisibles. Enfin, si tu le croises un jour dans la rue, la première chose qu’il te fera, c’est un sourire.
Un garçon plutôt, se sentant complètement homme, avenant tout en ne l’étant pas, étrange sans l’être et qui ne se connaît pas, c’est Lil Healey.

Du côté de son physique, Lil est un garçon de taille grande et au corps élancé. Possédant une chevelure noir de jais, ses yeux couleurs rubis illuminent sans aucun souci son visage affichant la plupart du temps, un air plutôt serein, voir désintéressé de tout. Ayant le grain de peau fin, Lil commence à comprendre pourquoi ses proches ne cessent de le toucher et se met lui-même à le faire, sans narcissisme bien entendu. Le corps musclé sans trop l'être, Lil en ai plus ou moins fier et se répète sans arrêt qu'il n'a pas de complexe à avoir, bien qu'en vie, il se maudissait d'avoir un corps de femme. Quand il fouille dans son armoire, il ne peut s'empêcher de se trouver complètement ridicule. Tout, il y a tout dans son armoire, des vêtements aussi bien négligés que soignés. Des préférences ? Il n'en a jamais eu en matière de fringues. Pratique ou ridicule ? Il se le demande. Ayant une démarche décontractée, on peut très vite savoir que ce jeune homme n'a aucun complexe et se fiche du reste, c'est Lil quoi.
   

   
Il était une fois, il y a fort fort longtemps, une magnifique princesse à la chevelure noir ébène et aux yeux rubis étincelants, recherchait le sommeil éternel. Complètement las de la pauvre petite vie de roi qu’il menait. Quelque chose manquait à sa vie, une princesse ? Non, un valet ? Non. Qu’on lui foute la paix ? Ouais !
Comme les autres princesses, se faire emprisonner dans une tour, pour elle, c’était cela, la douce vie de future altesse.
Comme la belle au bois dormant, elle souhaitait dormir cent ans. L’âme en repos, les yeux clos. Une princesse rebelle dont le regard, auprès des gens, faisait des étincelles, n’est-ce pas compréhensif puisque cette jeune fille était bien plus que belle ?
Cette princesse, aigrie à son âge, fuyait sans arrêt les regards de son entourage, n’aimant pas le corps que la nature lui avait choisi, elle avait plusieurs fois, tenté de mettre fin à sa douce et jolie vie. Mais n’ayant pas le courage, elle se résignait à rester vivante, le nez toujours dans ses ouvrages. Chaque soir, la jeune fille discutait avec son jeune frère qui la sortait de l’affreux vide qu’elle ressentait jour après jour, comme dans les contes, il était le prince qui la libérait des griffes du méchant dragon, retenant la petite innocente. Un jeune prince très attachant qui protégeait «grumpy princess » considérant sans cesse, sa grande sœur, comme une jeune fille enchanteresse. Mais comme chaque moralité à la fin des contes, la sienne n’échappait pas à cette règle. « Qui comptes sur soi-même, évitera une mort vaine. »
Un soir, la jeune femme, habillée tout de noire, sortait avec un soi-disant ami bien plus que bizarre. Camping en forêt, une bonne idée avec un ami complètement benêt ? Ceci était la question que bon nombre se posèrent après sa disparition.

***
Je ne comprenais pas pourquoi cette soirée prenait un tournant vraiment merdique. Pourquoi avait-il fallu qu’on campe dans une forêt tout simplement nulle et infestée de bêtes sauvages ?!
Une heure, cela fait une heure que cet abruti de pote et moi, courions sans savoir où nous allons, nous voulions juste fuir ces bruits terrifiant, nous suivant, qu’a-t-on fait pour mériter cela ? Rien du tout non ? Et on me demande de respecter et remercier la nature ? Franchement, la vie est une belle ordure. Le cœur haletant et les membres ne demandant qu’à se reposer, je regardais les alentours, les cries stridents des oiseaux nous entourant, mon dieu, devenais-je folle ? Les cries semblaient doubler et résonnaient dans ma tête, l’impression qu’ils me persécutaient et ne cherchaient qu’à me violenter sans s’arrêter, oui, la folie faisait de moi sa victime, n’est-ce pas pitoyable ?
Je m’arrêtai brusquement de courir lorsque je remarquai avec horreur que là où nous étions, n’était simplement qu’une falaise et que de là où nous étions, nous ne pouvions pas voir le sol ? L’anxiété brillait de toute sa splendeur, en moi, je ne pouvais plus rien faire et lorsque mon ami me poussa alors, croyant qu’un chemin était présent, je ne luttai pas, du moins je ne pouvais pas et tombai dans le vide sans pouvoir y faire quoi que ce soit.

C’était la fin, pour moi.


***

Un sourire s’était de nouveau dessiné sur son visage, son visage reprenant des couleurs à chaque approche de la mort elle-même. La princesse n’éprouvait guère de regret et comprenait que chaque vie s’éteignait à sa façon, la sienne avait déjà choisi celle qu’elle voulait. Ses pensées s’éclaircirent petit à petit, repensant à ses souhaits lui semblant impossible, elle comprenait tout. Elle comprenait que ses vœux s’étaient réalisés, elle allait être tranquille à présent, quant à son ami, elle l’oubliait peu à peu comme elle avait oublié, un peu plus tôt, l’envie de résister. Depuis un bon moment, son âme, elle s’était déjà envolée et laissait son corps, avec un bel air reposé.
Un peu plus tard, nous découvrirons, que les bruits effrayant la pauvre petite princesse, n’était autre que quelques petits hiboux et chevreuils passant par-là. Un peu stupide, n’est-ce pas ?
   

Aggrip
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