Son nom, administrativement, était Marie-Rosalie Bonheur. Née en France le 16 mars 1822, au sein d’une petite famille tranquille de la bourgeoisie française. Son père, Raymond, est peintre, tandis que sa mère est a une origine plus sombre : enfant adoptée, dans des circonstances indistinctes. Du fait de l’activité professionnelle de son père, Marie-Rosalie baigne depuis toute jeune dans le monde de l’art, tout comme ses frères et sœurs, qui deviendront également artiste, comme elle.
Rosa idolâtre sa mère. Fantasque, elle aime à s’imaginer des histoires rocambolesques sur ses origines, faisant d’elle tantôt une princesse, tantôt une amazone. Très proche d’elle, elle ne cesse d’admirer sa douceur, son attitude posée, et son attitude élégante. Le drame intervient alors qu’elle a 11 ans : sa mère décède, suite à une mauvaise maladie qui ne cesse d’empirer. Rosa est inconsolable. Son père, après le deuil, réalise bien qu’élever ses enfants nécessite une présence féminine, et se remarie quelques temps plus tard. Toutefois, la jeune fille n’a de cesse de se rebeller contre sa belle mère, montrant un caractère affirmé et revêche.
Ses études se passent au départ assez mal, Marie-Rosalie ayant du mal à supporter l’autorité des professeurs. Bien qu’intelligente, elle peine à progresser. Son père la prend alors comme apprentie dans son atelier, où elle se révèle extrêmement douée pour la peinture.
A 23 ans, les premières toiles de Rosa commencent à se vendre et elle se fait remarquer dans des salons artistiques. Elle se spécialise dans les tableaux présentant des bestiaux, chevaux de traits ou bœufs, qu’elle rend plus vrais que nature, exprimant pleinement leur puissance. Elle dépasse très rapidement la notoriété de son père, et s’émancipe de son atelier. Sa popularité monte alors en flèche au point de rapidement obtenir une renommée internationale.
Cette popularité lui permet de vivre comme elle l’entend : elle fait faire une autorisation pour porter le pantalon en permanence, et vit comme un homme. Bien qu’elle aime les mâles et la masculinité, les hommes qui l’entourent ou tentent de la courtiser la déçoivent, tant par leur manque de force que par leur besoin de la remettre à sa place de femme. Elle se met donc à vivre avec une amie, qui devient rapidement son amante.
Rosa fréquente au fur et à mesure des années l’élite des intellectuels de son époque. Son franc parler et son attitude masculine choquent un peu au premier abord, mais finalement lui ouvre les portes de milieux généralement réservés aux hommes.
Sa vie décalée, absolument pas cachée, et qui pourrait être jugée scandaleuse à l’époque, est grandement éclipsée par son succès, au point que l’impératrice Eugénie elle-même vient la visiter pour des commandes de toiles, et la nomme finalement officier de l’ordre de la légion d’honneur (et de ce fait la première femme à recevoir cette distinction).
L’âge ne lui fait pas changer ses habitudes, et elle continue à peindre toute sa vie. La pointe fantasque qu’elle entretient depuis petite fait qu’elle aime découvrir les personnalités fortes de l’autre bout du monde, comme Buffalo Bill, qui l’accompagne lors d’une exposition universelle.
Son succès lui apportant une progressivement une jolie petite fortune, Rosa achète en 1860 le petit château de By, près de la où elle habitait, à la lisière de la forêt de Fontainebleau.
Finalement, en 1899, à l’âge de 77 ans, elle finit par mourir d’une congestion pulmonaire, après une vie bien remplie, laissant une belle collection de tableaux à la postérité.
Quand Rosa se réveille, les choses sont très différentes de ce à quoi elle s’attend. Les nuages, angelots, et ambiances paradisiaques que lui ont décrit les enseignements de l’Eglise catholique ne sont pas au rendez vous. En revanche, elle trouve un sol dur, un monde tangible, proche de celui de sa vie. Rien ne semble avoir vraiment changé, à part elle : c’est un homme. Avec une musculature puissante, une attitude virile, et des attributs qui en feraient pâlir bon nombre, et une jeunesse retrouvée. Ces éléments ne lui déplaisent pas, bien au contraire, elle s’est toujours sentie très masculine, et on l’a souvent traitée comme telle. Et même si elle avait aimé être une femme, être débarrassé d’une poitrine encombrante et de cycles menstruels pénibles présente de forts avantages.
S’intégrant vite sans sa nouvelle « vie après la mort », elle adopte un nom masculin, collant mieux à son apparence, et choisit « Laurence Kello ». Elle cherche tout d’abord à se consacrer à de nouvelles activités, comme la chasse, et une vie qui revient au strict minimum, elle réalise bien vite que l’appel des pinceaux est trop fort. L’art, c’est sa vie (et même après). Elle entame donc une nouvelle carrière, devenant professeur d’arts plastiques à la faculté locale.
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